La bataille pour la magistrature suprême s’annonce intense en Guinée. Ce jeudi 9 octobre, la Directrice générale des élections, Djenab Touré, a annoncé lors d’un point de presse que 50 partis politiques et 16 candidats indépendants ont officiellement manifesté leur intention de participer à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.
Selon Mme Touré, cette mobilisation exceptionnelle illustre « l’intérêt et la vitalité démocratique » autour du processus de retour à l’ordre constitutionnel. Elle a souligné que la mise en place des différentes commissions électorales et la fixation des cautions se font dans le strict respect du nouveau Code électoral.
« La caution de candidature est un élément constitutif du dossier de candidature à toutes les élections. D’ailleurs, il existe une caution à tous les niveaux », a-t-elle précisé.
Elle a ajouté que cette caution est calculée sur la base des coûts liés à la confection des bulletins de vote. Une commission spécialisée a été chargée d’en déterminer le montant. Les candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages verront leur caution remboursée, tandis que les autres contributions seront reversées au Trésor public, pour appuyer le financement du processus électoral.
Sur le plan institutionnel, la DGE a rappelé que plusieurs organes se partagent les responsabilités dans la supervision du scrutin.
« La première commission n’est même pas présidée par nous. Elle est dirigée par l’ONASUR, tandis qu’une autre sera présidée par la Cour suprême, qui joue actuellement le rôle de la Cour constitutionnelle », a expliqué Mme Touré.
Ainsi, la Cour suprême conserve temporairement les prérogatives de la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions transitoires du Code électoral, tandis que la DGE assure la coordination technique du processus.
Du côté des formations politiques, cinquante partis ont prêté serment pour présenter un candidat à la présidentielle. Parmi eux figurent notamment :
le Parti pour la Prospérité et le Renouveau de Guinée (PPGR),
le Rassemblement des Guinéens pour l’Alternance (RGA),
le Parti Guinée Moderne (PGM),
le Parti des Jeunes pour le Développement de la Guinée (PJDG),
le Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG),
l’Alliance des Républicains pour le Progrès (APR),
le Parti pour la Réconciliation et le Travail (PRT),
le Parti Serviteur du Peuple (PSP),
la Force des Intègres pour la Démocratie et la Liberté Fidèle,
l’Union des Forces Nouvelles de Guinée (UFNG),
le Bloc Libéral (BL),
le Rassemblement pour la Démocratie Nationale (RDN),
ainsi que d’autres structures comme le Front Démocratique de Guinée (FDG), l’Union des Forces Démocratiques (UFD) et le Parti du Peuple de Guinée-Afrique (PPGA).
En parallèle, seize candidats indépendants ont déposé leurs dossiers auprès de la DGE. Parmi eux figurent :
Soriba Bangoura, Dr Ben Youssouf Keïta, Robert Téa, Dr Sidibé, Mandjou Moro, Aboubacar Aïssata Diallo, Ibrahima Sory Touré, Thierno Souleymane Baldé, Mamadou Aliou Thiam, Abdoulaye Diallo, Amadou Thierno Diallo, Boun Oumar Sow, Étienne Soropogui, Alpha Condé II, Saïdou M’Baye, Mamadou Djan Barry et Moussa Baldé.
Ces postulants, tout comme les partis politiques, seront soumis à l’évaluation des commissions ad hoc chargées de la vérification des dossiers et du suivi du processus électoral.
À moins de trois mois du scrutin, le climat politique s’annonce particulièrement animé. Avec un nombre record de candidatures, la présidentielle de 2025 s’annonce comme l’une des plus ouvertes de l’histoire politique guinéenne, marquant ainsi une étape cruciale dans la consolidation de la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel.
Alseny CAMARA pour mitty224.com