Mitty224.com s’est intéressé au parcours inspirant d’un homme de principe et d’action : Ibrahima II Barry, ancien Directeur Communal de l’Éducation (DCE) de Matam. À travers cet entretien, il revient sur son engagement pour l’école guinéenne, ses responsabilités, ses valeurs, et sa vision de l’éducation.
Qui est Ibrahima II Barry ?
« Je suis Ibrahima II Barry, enseignant de formation, homme de mission et de principe. Formé à l’École Normale Supérieure de Manéah, j’ai toujours été passionné par l’enseignement. Pendant douze années, j’ai enseigné avec ferveur, au contact direct des élèves, de la craie et du tableau. C’est là que j’ai compris qu’aimer l’élève, comprendre ses besoins et savoir écouter sont essentiels pour transformer l’école. »

Pourquoi avoir choisi l’enseignement ?
« L’éducation, ce n’est pas seulement un métier, c’est un engagement quotidien, une responsabilité envers la jeunesse et un devoir patriotique envers la nation. »
Quels postes avez-vous occupés dans votre parcours professionnel ?
« J’ai eu la chance d’exercer plusieurs fonctions administratives : Inspecteur disciplinaire à l’Inspection Générale de l’Éducation, chargé du Centre informatique au Service National des Examens, chargé d’études à la Direction Générale de l’Enseignement Secondaire du MEPUA, et enfin Directeur Communal de l’Éducation de Matam. »
Parmi toutes ces fonctions, laquelle vous a le plus marqué ?
« Toutes m’ont permis d’apprendre, mais c’est à la Direction Communale de l’Éducation de Matam que j’ai assumé l’une des responsabilités les plus importantes de ma carrière. »
Quelles ont été vos réalisations à la tête de la DCE de Matam ?
« Diriger la DCE de Matam, c’était comme piloter un navire en pleine mer. Dès ma prise de fonction, j’ai remis l’ordre, la discipline et la rigueur au centre de l’action éducative. J’ai toujours été un homme de terrain. Je me rendais dans les écoles, dialoguais avec les enseignants, les chefs d’établissements, les élèves et les parents. Je dirigeais avec eux, pas au-dessus d’eux. J’ai mis un point d’honneur à faire respecter les textes, promouvoir le mérite et combattre les pratiques néfastes à notre système. Ceux qui ont travaillé avec moi savent que je suis exigeant mais juste. Sous ma direction, la DCE de Matam a gagné en visibilité, en crédibilité et en performance : amélioration du suivi pédagogique, meilleure organisation des examens, accompagnement des écoles en difficulté, et surtout, valorisation des enseignants méritants. Je suis fier d’avoir servi avec intégrité, fermeté, écoute et cœur. »
Aujourd’hui, vous n’êtes plus en fonction. Avez-vous des regrets d’avoir choisi l’enseignement ?
« Aucun regret. On peut quitter une fonction, mais pas une vocation. Je reste un acteur de l’école guinéenne. Je suis toujours prêt à former, conseiller, transmettre. Le patriotisme coule dans mes veines. L’école guinéenne a besoin de continuité et de mémoire. Je veux continuer à apporter ma contribution, avec ma vision et mon vécu. Mon rêve reste intact : une école forte, respectée, inclusive, bâtie sur la compétence et la vérité. Je n’ai jamais travaillé pour les honneurs. J’ai toujours travaillé pour les résultats. Et tant que Dieu me donnera la force, je continuerai à servir mon pays, au nom de cette passion inépuisable : l’éducation. »
Merci beaucoup M. Ibrahima II Barry d’avoir accepté de répondre à nos questions.
Entretien réalisé par Diallo Telly pour mitty224.com (+224) 621674492