Réunis ce dimanche 15 juin 2025, dans une ambiance calme mais déterminée, les habitants du quartier Dar-Es-Salam, dans la commune de Gbessia, ont exprimé une nouvelle fois leur inquiétude face à la présence de la décharge de Combosse. Dans une déclaration publique, ils ont alerté sur les graves risques sanitaires et environnementaux liés à ce site et ont lancé un appel pressant aux autorités pour un « plan de sauvetage » de leur quartier.
« Cette décharge est bien plus qu’un simple amas d’ordures. C’est un danger permanent qui menace nos vies et freine la vision d’une Guinée émergente. Nous n’oublierons jamais le drame de 2017, lorsque des glissements de déchets ont emporté des vies innocentes », a rappelé un porte-parole des riverains, la voix chargée d’émotion.
Les citoyens ont directement interpellé le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, lui demandant d’agir sans tarder. « Monsieur le Président, vous êtes reconnu pour votre attachement à la dignité humaine. Nous comptons sur vous pour accélérer le processus de délocalisation de cette décharge », ont-ils plaidé.
Les messages ont également visé plusieurs membres du gouvernement :
Au ministre de l’Environnement, pour faire de Dar-Es-Salam un symbole d’un tournant écologique majeur.
Au ministre de la Santé, pour classer cette situation comme une urgence sanitaire.
À la ministre du Tourisme, pour préserver l’image de la capitale et renforcer l’attractivité du pays.
La jeunesse et les habitants ont précisé que leur démarche se veut pacifique : « Nous ne venons pas protester mais dialoguer et co-construire des solutions. »
Parmi leurs principales revendications figurent :
la fermeture progressive et encadrée de la décharge ; l’implantation de centres modernes de traitement des déchets ; la mise en place d’un système durable de gestion des ordures ; la mobilisation nationale pour un environnement plus sain.
Les habitants de Dar-Es-Salam affirment leur engagement à accompagner ce processus « dans la paix, la responsabilité et l’espoir ». Ils espèrent désormais des actes concrets pour tourner enfin la page d’un calvaire qui dure depuis trop longtemps.
Source: 1èreAfrica.com