Le 8 juin, la toute jeune sous-préfecture de Kourou, récemment érigée en collectivité administrative au sein de la préfecture de Dalaba, a connu un moment historique avec l’organisation de sa première Mamaya. Inspirée de la célèbre tradition de Kankan, cette manifestation culturelle a attiré une foule nombreuse et enthousiaste, marquant ainsi un tournant symbolique dans la dynamique culturelle de la localité.
Placée sous le signe de l’unité, de la tradition et de la valorisation de l’identité locale, cette première édition a rassemblé les autorités administratives, notables, ressortissants, jeunes et femmes venus de tous les districts de Kourou ainsi que des villages environnants. Des délégations issues d’autres localités de Dalaba et de la diaspora ont également honoré l’événement de leur présence.
L’ouverture a été marquée par une parade haute en couleur, où des danseurs en boubous chatoyants ont évolué en cercle au rythme envoûtant des tambours et balafons. L’émotion était vive chez les habitants, fiers de voir leur localité rejoindre le cercle des communes actives dans la promotion des traditions mandingues.
« C’est un jour historique pour Kourou. Organiser notre propre Mamaya, ici chez nous, est un rêve devenu réalité. Cela montre que notre sous-préfecture est en marche », a déclaré M. Fodé Mamadou Cissé, président du comité d’organisation.
Au-delà de la danse, la journée a été enrichie par des discours officiels, des prestations artistiques, des expositions artisanales et des moments de retrouvailles entre ressortissants. De nombreux jeunes ont salué cette initiative, la considérant comme une occasion unique de renouer avec les valeurs culturelles et de renforcer le tissu social local.
Pour les organisateurs, cette première édition n’est qu’un début. Ils ambitionnent d’en faire un rendez-vous annuel, capable d’attirer un public toujours plus large et de faire rayonner le patrimoine culturel de Kourou bien au-delà des frontières de la région.
La Mamaya de Kourou s’impose ainsi comme un acte fort de fierté culturelle, mais aussi comme un levier de cohésion sociale, de développement communautaire et d’ouverture au monde.
Souleymane Diaby, envoyé spécial à Kourou.