Lorsqu’un imam prend la parole sous le coup de l’émotion ou avec pour objectif de susciter l’attention à tout prix, il court le risque de s’éloigner de la rigueur que son statut exige. Or, la responsabilité morale et spirituelle d’un guide religieux appelle à la retenue, à la vérification des faits et à une honnêteté irréprochable.
Accuser une préfecture ou un Diwal de trahison est un acte d’une extrême gravité. Si ces accusations sont fondées, alors qu’il ait le courage et l’intégrité de citer au moins dix faits concrets, précis et vérifiables pour les appuyer. Dans le cas contraire, il s’agit d’un amalgame aussi dangereux qu’irresponsable, indigne de sa fonction et de la confiance que les fidèles placent en lui.
De tels propos n’ont pas leur place dans un sermon. Ils sèment la division là où l’on attend du rassemblement, attisent la méfiance là où l’on espère la paix. Je rappelle que ce genre de discours est souvent inspiré, consciemment ou non, par des agendas politiques dont l’objectif est clair : diviser pour mieux régner. Voilà la réalité.
C’est pourquoi, cher imam, je persiste et vous lance un défi fraternel : si vous êtes capable de présenter dix exemples clairs et incontestables pour justifier vos accusations contre votre Diwal, je m’engage personnellement à vous demander pardon publiquement à travers une vidéo.
Le mensonge, quel qu’en soit le contexte, n’honore personne. Il affaiblit davantage la crédibilité d’un imam, dont la parole devrait incarner la sagesse, la sérénité et la vérité.
Souvenons-nous de cet avertissement explicite du Coran :
« Et n’inventez pas de mensonges contre Allah. Ceux qui forgent le mensonge ne réussiront pas. »
(Sourate An-Nahl, verset 116)
Mamadou Thug